L’agriculture dans l’ouest du Burkina

Au Burkina Faso, pays sahélien enclavé, l’économie repose essentiellement sur le secteur primaire. En effet, l’agriculture et l’élevage, emploient jusqu’à 86% de la population, fournissent 30% du PIB et jusqu’à 80% des recettes d’exportation. Cependant, c’est avant tout une agriculture de subsistance basée sur les céréales (mil, maïs, sorgho, riz). Le coton demeure la seule culture d’exportation.

L’agriculture burkinabé est soumise à d’importantes contraintes qui limitent ses performances. On peut citer entre autres :
— l’insuffisance et l’irrégularité des pluies ;
— la baisse de la fertilité des sols et la dégradation de l’environnement ;
— l’insécurité foncière liée au régime foncier traditionnel ;
— le faible niveau de revenus des populations ;
— le faible niveau d’équipement et de technicité des paysans ;
— les pesanteurs socio-culturelles qui parfois tendent à marginaliser les jeunes et particulièrement les femmes, etc.

L’autosuffisance alimentaire demeure la grande préoccupation du pays.

Néanmoins, en dépit de ces multiples contraintes, il existe des potentialités permettant de jeter les bases d’une modernisation du secteur. Ce sont :
— La disponibilité en terres cultivables, surtout dans la partie ouest du pays, Zone d’implantation du Projet « CLIMA »
— L’importance des ressources humaines et la jeunesse de la population ;
— La volonté des ONG et autres organismes d’aide, en collaboration étroite avec l’état, de s’investir dans le secteur agro-pastoral ;
— La volonté affichée des pouvoirs publics de faire de l’agriculture la base du développement économique du Burkina Faso.

Toutefois l’agriculture au Burkina est, et restera pendant longtemps encore, une agriculture de subsistance. La grande majorité de ceux qui s’y adonnent le font par nécessité, non par choix. D’ailleurs, pour le commun des Burkinabés, l’agriculture n’est pas un métier mais tout au plus un mode de vie. Les modes de production sont encore très archaïques.